16 mars 2014 à 09:44
Après la pluie, le foot revit
Cinq week-ends de reports complets consécutifs, c'est du jamais vu… Ainsi s'exprimait Gilles Baudoin il y a moins d'un mois, dans ces mêmes colonnes. Le président de la commission sportive du district ne s'y trompe pas : les footballeurs régionaux ont bel et bien connu un hiver inédit.
De reports en reports, c'est même quasiment une seconde saison qui vient de commencer. Les joueurs sont en effet restés sans compétition durant plus de deux mois, entre mi-décembre et fin février… Soit presque autant de temps que durant l'intersaison, de la fin mai à la fin août.
Des conséquences sur les licences ?
La grande différence réside cependant dans l'absence d'entraînement digne de ce nom. Une ou deux sessions de foot en salle n'ont rien à voir avec de vraies séances, sur un vrai terrain. Or tout le monde n'a pas la chance de bénéficier d'une pelouse synthétique. Résultat : alors que fin juillet ou début août, un mois avant de reprendre coupes et championnats, ils profitent déjà des pelouses, les " footeux " sont presque repartis de zéro il y a une quinzaine de jours.
Une donnée physique et technique inédite dont les techniciens doivent évidemment tenir compte (lire ci-dessous). En faisant par exemple une nouvelle préparation physique, similaire à celle d'avant-saison. Histoire de prévenir les risques de blessure, forcément augmentés par l'enthousiasme à fouler des pelouses trop longtemps désertées.
A terme, voilà d'ailleurs un risque autrement plus sérieux. Car ces reports en cascade tendent à devenir la règle depuis plusieurs saisons. La passion de certains amateurs n'y a pas résisté. D'autres encore pourraient finir par se lasser. Surtout quand viendra le mois de mai, avec sa cohorte de matches reportés lors de jours fériés (lire ci-contre) souvent réservés à d'autres activités, notamment familiales…
Une réforme profonde du calendrier, qui pourrait se calquer par exemple sur l'année civile plutôt que l'année scolaire, ne semble pas à l'ordre du jour. Si la coupe du Monde 2022 a bel et bien lieu en hiver au Qatar, la question pourrait un jour se (re) poser. D'ici là, l'idée de moins jouer l'hiver (en décembre ? en janvier, en février ? avec plus de divisions et moins d'équipes par poules ?) risque bien de faire doucement son chemin. A moins que le retour en force du soleil ne fasse oublier à chacun la mémoire de ces longues semaines sans ballon rond…
Commentaires